Les situations de décès sont souvent ce qui fait déborder le vase, que cela soit trop régulier, trop brutal, trop violent, pas assez anticipé…. (liste non exhaustive). La violence du moment fait choc et notre mental coupe pour que nous puissions continuer nos missions.
Les mots, nous le savons toutes en tant que soignants, sont le premier pas pour comprendre, digérer. Les émotions ne se contrôlent pas mais se régulent
Il est intéressant de prendre un temps avec un palliatothérapeute qui grâce à un espace pour toi, te permettra de ralentir, d’être vue, entendue et comprise afin de prendre la mesure de ce que tu vis, et de l’énergie que tu déploies. Les parties enfouies pourront ainsi être soignées car nous le savons, une émotion ignorée va Grossir ….
A bientôt
Sophie
Travailler en équipe auprès d’êtres humains nous fait vivre des fluctuations.
3 composantes durant notre journée de travail :
- nous-même
- l’équipe soignante
- le patient et sa famille
3 composantes qui fluctuent au fil de la journée, des soins, des annonces, des relèves, de notre système interne et de ses besoins.
Toute la société est consciente du "mal être soignant" mais se sent impuissant.
Alors que nous, soignants, nous sommes dans un double discours !
Une part de nous dit : « c’est pas grave, j’en ai vu d’autres ! », « ce qui ne tue pas rends plus fort »
Et une autre part qui se révolte, nous assène de stopper l’engrenage, de trouver un espace de parole pour se vider émotionnellement que cela ne soit pas que notre corps qui soit épuisé, vidé, HS…
Notre mental essaie de nous raisonner alors que nos tripes ont mal et ont besoin d’être accueillies, vues, comprises, entendues.